Conduite à tenir dans le choix des outils numériques
Source :
Dans la crise que nous traversons actuellement, il est conseillé de privilégier des outils numériques déjà à disposition dans l’établissement, ils sont maintenant opérationnels (ENT premier et second degré (ATRIUM, ENT 04, One, Beneylu, …), Chamilo, Pronote, classe virtuelle du CNED) et permettent d’assurer la continuité pédagogique.
Depuis la semaine dernière, nous constatons une explosion de nouveaux outils pour faire face aux difficultés de connexion, mais ils ne sont souvent pas maîtrisés et posent d’importants problèmes de diffusion de données personnelles (non-conformité au Règlement Général à la Protection des Données (RGPD)).
Il est donc impératif de revenir à des pratiques raisonnées et encadrées.
Risques spécifiques à évaluer
Des risques spécifiques existent dans l’utilisation de certains outils qu’il convient d’évaluer en prenant en compte :
-
la nature des informations échangées :
- données à caractère personnel ;
-
informations de nature confidentielle pour l’établissement (exemple : informations stratégiques).
- la vulnérabilité des utilisateurs (ex : élèves ou enseignants pouvant se retrouver en situation de harcèlement) ;
- l’existence ou non de cadrage réglementaire avec les participants ; l’absence de ce cadre peut avoir des impacts lourds sur la vie des personnes et l’institution (impact juridique, impact en termes d’image …) ;
- l’exposition de données.
Les vulnérabilités
Les vulnérabilités des solutions retenues peuvent provenir :
- d’une impossibilité à identifier les personnes accédant au service ;
- d’un défaut de sécurité de la plateforme - faille de sécurité ;
- d’une récupération des informations par la plateforme elle-même (exemple commercialisation des données à caractère personnel recueillies par la plateforme).
La vigilance est d’autant plus importante que le public est vulnérable.
Le réseau des Délégués à la Protection des Données (DPD) a relevé de nombreux incidents sur des plateformes utilisées en dehors de tout cadre réglementaire (exemple: Discord, Whatsapp, …).
Il s’interroge aussi quant à l’utilisation de plateformes non maitrisées (exemple ZOOM pour les conseils de classe) et à la protection apportée aux informations échangées avec les représentants des parents d’élèves ou des élèves délégués dans ce cadre-là.