NDRC n°2
Passeport professionnel numérique : vers l’installation d’une réelle alternance pédagogique
Nous avons préconisé pour le nouveau BTS NDRC l’usage d’un passeport professionnel numérique à des fins de formation.
La plateforme Cpro NDRC, telle qu’elle a été développée par CANOPE et une équipe-projet d’enseignants EG, constitue une solution qui respecte bien ces orientations. Pour rappel, très centrée sur la formation et sur les besoins des étudiants, la gamme à destination des formations tertiaires est assez distincte de celle à destination des formations industrielles où l’accent a été mis sur l’évaluation notamment certificative.
Il y a là l’occasion de profiter de cette rénovation pour accompagner les équipes afin qu’elles utilisent ce type de plate-forme qui, plus encore, peut leur permettre d’installer une réelle alternance pédagogique et des pratiques de formation cohérentes en matière de développement de compétences professionnelles. Les documents d’accompagnement concernant l’usage de ce type de passeport existent (ils sont à retrouver sur le site du CRCM-TL) mais j’ai cru bon de rédiger ce tout petit mémo pour une transmission plus facile.
Circulaire nationale d’organisation NDRC
Grâce au travail de Catherine (Chiffe), de l’académie de Clermont, la circulaire est en cours de signature et vous sera très prochainement communiquée. Volontairement dense pour ces premières années de certification, elle comprend des annexes précisant encore un peu plus les conditions de passage des épreuves et les documents de certification
L’épreuve E5 Pratique : une occasion pour diffuser et répartir l’expertise digitale dans les équipes
La commission a élaboré 24 sujets (12 WP, 12 PS). Ce fut un travail très rigoureux avec notamment le souci d’élaborer des grilles d’aide à l’évaluation des candidats qui décrivent les niveaux de compétences à partir d’éléments observables (comme cela a été demandé à l’issue du test du 6 mai). Ces sujets ont été cobayés en grandeur réelle par un petit groupe d’enseignants extérieurs qui avaient des degrés d’expertise digitale très variables.
Ceci permet de souligner l’intérêt d’impliquer dans les jurys E5 pratique, aux côtés de collègues très au fait des pratiques digitales, d’autres collègues qui n’en sont qu’aux balbutiements. L’enjeu est fort pour les années à venir car cette inclusion digitale évitera de fragmenter les enseignements et de déléguer à quelques enseignants la réalisation des ambitions numériques de la rénovation.
A cet égard, la circulaire 2020 comprend une disposition permettant d’associer un nombre plus grand de professeurs dans les jurys : la préconisation de « 1 jury pour 3 candidats » faite lors du test, est remplacée par « 2 jurys pour 5 candidats »… Apparemment anodin, ce changement permet non seulement de croiser les regards évaluatifs et faire baisser la pression sur un seul professeur qui pouvait se sentir comme seul et unique responsable de l’évaluation de 3 candidats. Mais l’autre avantage est que cela permet de créer des binômes d’enseignants-jury d’inégale expertise. Le test l’a démontré, les collègues « en devenir » ont été les plus satisfaits de l’expérience de cobayage qui a largement contribué à démystifier l’épreuve.
En vous remerciant pour votre implication
Bien cordialement
Didier MICHEL
Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche
Collège EDP - Groupe Economie Gestion